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Revue de théâtre : la Shakespeare Company capture la discordance inhérente à "The Winter's Tale"

Jul 14, 2023

Dans le domaine du public et des critiques modernes, « Le Conte d'hiver » de William Shakespeare apparaît comme un chef-d'œuvre intrigant et discordant.

Le titre même suggère une fable fantaisiste, un conte tourné pour animer les soirées d’hiver.

Pourtant, sa première moitié dévoile une exploration profondément nuancée de la jalousie de Léontes, un tour de force dans l'exploration de la psychologie humaine, mettant en valeur une intensité et un réalisme implacables.

Ce segment sert également de portrait puissant des périls et des responsabilités inhérents à la monarchie, faisant écho aux thèmes du « Roi Lear » de Shakespeare. C’est là que réside l’énigme : pourquoi la pièce prend-elle une tournure soudaine dans sa conclusion ? Pourquoi Shakespeare, après avoir méticuleusement construit un élan tragique au cours des trois premiers actes, choisit-il de le désarmer avec des éléments fantastiques et magiques dans les deux derniers actes ?

Dans la production de la Long Beach Shakespeare Company, dirigée par la réalisatrice Lauren Johansen, ces tons disparates au sein de la pièce ne sont pas fusionnés avec force. Au lieu de cela, Johansen semblait en embrasser chaque facette, permettant à l'intensité brute des premiers actes de coexister avec l'enchantement comique des derniers.

La distribution, d'une cohésion remarquable, brillait d'une force collective, nouvelle marque de fabrique de cette compagnie de théâtre. Au sein de cet ensemble, deux performances se sont distinguées. Le portrait d'Hermione par Anastasia Cabaj retrace le parcours poignant d'une reine imposante à une prisonnière vulnérable, une interprétation si émouvante qu'elle évoque les larmes. Tout aussi étonnant était Amazing Oakes dans le rôle de Paulina, dont la maîtrise du dialogue shakespearien continue de déchiffrer ses complexités, même pour l'oreille non-initiée.

La conception scénique, réalisée par Jason Sheppard, a utilisé efficacement l'espace limité, fournissant une toile de fond qui a facilité les atmosphères distinctes de la pièce. Malheureusement, les changements de scène complexes doivent être effectués avec précision car il y a très peu de marge d'erreur, car il y a très peu d'espace, et le manque des deux conduit à quelques changements de scène inconfortables.

Le costumier Orion Dickey s'est aventuré dans un royaume fantastique de la Renaissance, évoquant une sorte d'esthétique du jeu vidéo. Bien que ce choix confère à la production une qualité surnaturelle, certains costumes auraient pu bénéficier d'un soutien structurel supplémentaire pour améliorer l'apparence des actrices.

La vraisemblance est l’un des objectifs que nous recherchons souvent sur scène ; nous voulons que quelque chose ressemble à la vie, de la manière la plus honnête possible, même si l'histoire que nous racontons est fantastique ou mythologique.

Ce dans quoi nous nous retrouvons souvent enfermés, c'est un ton et lorsque nous intervenons sur d'autres aspects de la vie, c'est choquant. La vie est bouleversante, la vie est sourde sur le plan sonore, c'est peut-être pour cela que nous cherchons à ne regarder qu'une seule facette à la fois sur scène afin de compenser les changements constants de la vie réelle.

Cette notion résonne avec l'essence de « The Winter's Tale », dont les brusques changements de ton imitent les fluctuations imprévisibles de la vie réelle. Au milieu d’une apparente désolation, la vie prend souvent des résolutions surprenantes, nous poussant à affronter l’interaction d’intenses émotions humaines et les éléments fantastiques qui se tissent dans nos propres récits.

Le dévouement des acteurs et la mise en scène perspicace de Johansen mettent en valeur l'essence de la pièce, capturant sa discordance inhérente comme un miroir du cours imprévisible de la vie.

L'autre spectacle qui ouvre ce week-end est « Exit Wounds » à l'International City Theatre. Recherchez cette critique la semaine prochaine.

Quand:Jusqu'au 16 septembre

Où:Théâtre Helen Borgers, 4250 Atlantic Ave.

Coût:23 $ admission générale, 13 $ pour les étudiants

Information:lbshakespeare.org

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